À propos de nous

La violence physique et les traumatismes émotionnels font partie du quotidien du journalisme. Que ce soit dans des situations aussi extrêmes que la guerre, les procès pour meurtre ou encore les abus commis contre des enfants, les professionnels des médias ont à côtoyer des victimes, des agresseurs, ainsi que des témoins innocents. Parfois, la violence est même dirigée contre les journalistes eux-mêmes.

 

Loin du drame entourant la couverture des zones de guerre, la plupart des journalistes tués dans l’exercice de leurs fonctions le sont lors d’incidents de violence domestique. Plusieurs d’entre eux sont tués en raison de ce sur quoi ils enquêtent et ce sur quoi ils écrivent. Le prix à payer pour protéger la démocratie est souvent très élevé. Les journalistes ont aussi souvent à payer un lourd tribut émotionnel lié à leur travail. À une certaine époque, on considérait les journalistes comme de simples observateurs des situations qu’ils couvraient, et on les croyait donc immunisés contre la violence qu’ils côtoyaient. Ceux qui souffraient de leur couverture journalistique préféraient souvent taire ces souffrances, par peur d’être jugés par leurs collègues ou leurs patrons.

Les journalistes doivent aussi affronter leur lot de problèmes éthiques lorsqu’ils écrivent au sujet de victimes, de la violence ou encore de traumatismes. Les rédacteurs, producteurs, reporters et photographes doivent savoir maintenir l’équilibre entre le droit du public à l’information et la possibilité de causer du tord aux personnes qui font l’objet d’un reportage. Par ailleurs, il demeure extrêmement dangereux d’être journaliste. Selon le décompte annuel de l’Institut international de la sécurité de l’information (International News Safety, INSI), 157 journalistes ont été tués en 2012; 127 en 2013, 108 en 2014, 110 en 2015, et 106 en 2016. En 2017, 68 journalistes et professionnels des médias, ainsi que quatre journalistes citoyens ont été tués, alors qu’en 2018, ce sont 71 journalistes et membres des médias et quatre journalistes citoyens qui ont été assassinés. Enfin, en 2019, 42 journalistes et membres des médias ont été tués, ainsi que deux journalistes citoyens, alors qu’en 2020, ce sont 46 journalistes qui ont perdu la vie. À ce jour, 9 journalistes ont été tués en 2021.

 

NOTRE MISSION

Le Forum des journalistes canadiens sur la violence et le traumatisme se consacre à ces enjeux, d’un point de vue canadien. Il organise des ateliers et des conférences et travaille à accroître la sensibilisation et à fournir du matériel de soutien pour faciliter les discussions avec les employeurs, les syndicats, d'autres organisations journalistiques, les professionnels de la santé et les enseignants en journalisme à travers le pays.

Le Forum encourage également la recherche et la réflexion sur les questions éthiques liées à la couverture d'événements violents et traumatisants. Il soutient les journalistes canadiens en les aidant à trouver le support dont ils ont besoin et à comprendre qu'ils ne sont pas seuls.